Astrid avait suivit son cours une boule dans le ventre. Personne. Elle n'avait parlé à personne depuis son arrivée, sa timidité bien trop encombrante l'empêchait d'appréhender quelqu'un. Pourtant il y avait bien quelque personne timides elles aussi, moins effrayantes que les autres … Mais effrayantes quand même … Et du coup mademoiselle se trouvait toute seule, et tout les matins depuis son arrivée, c'est à dire depuis une semaine environ, c'était un cauchemars de se lever, de s'habiller, se regarder dans la glace en se disant qu'aujourd'hui encore serait une journée ou la solitude serait la.
Son cours ? Elle avait eu histoire. Guerre mondiale qui plus est. La guerre n'était pas vraiment ce qui l'intéressait, la violence, les armes … Tout cela lui faisait peur, son peuple n'était pas particulièrement violent, enfin quelques individus si … elle en avait fait la désagréable expérience … C'est d'ailleurs pour fuir cet individu violent qu'elle s'était retrouver ici … Seule. Elle n'avait jamais eu beaucoup d'amis mas elle n'avait pas non plus imaginer que se retrouver seule serai si difficile …
Elle n'avait écouté le cours que d'une oreille, avait ramassé ses affaires, était sortie la dernière afin d'éviter les bousculades puis s'était dirigé vers la cantine l'estomac noué par la faim. Quand elle était arrivée, enfin, les places étaient bien entendu toutes prises. Elle s'avança donc dans le self, le plateau chargé sur ses bras fins et musclés en tournant sa tête dans tous les sens, un peu paniqué. Vite ! Il lui fallait une place ! Elle se sentait déjà mal de se trouver au milieu de tout ce monde, comme si tous les regards étaient fixés sur elle … Comme si le fait qu'elle se trouve seule au milieu de toutes ces tables était risible, et comme si tout le monde riait. Des filles qui partaient ! Vite, la jeune femme se dirigea vers leur place. Mais déjà quelqu'un avait saisit l'occasion. Une fille … de sa classe ? Astrid n'en était pas sur, elle retenait mal les noms et visages des gens … Et puis, cela ne faisait qu'une semaine qu'elle était ici.
Elle s'approcha doucement de la fille assise, se racla la gorge en rugissant et s'excusa tout en prenant place.
Euh … excuse moi .. il n'y a plus de place ailleurs … Euh .. désolé …